Au cours de notre entretien pour notre appel actuel, ma femme a demandé : « Quelle est notre responsabilité principale? » La réponse a été directe et révélatrice : « Vous êtes missionnaires. » Ces paroles simples m’ont fait profondément réfléchir à la véritable nature de chaque appel.

Souvent, quand nous recevons un appel, nous nous limitons à servir dans le cadre de celui-ci. En d’autres termes, un président du collège des anciens pense avant tout à sa responsabilité envers les membres de son collège. Une dirigeante de Primaire s’occupe avant tout des enfants, et ainsi de suite. Mais en vérité, tous les appels ont une base commune, un appel dans l’appel, le « véritable » appel en fait.
Le Seigneur nous aide à comprendre ce principe. « Moi, le Seigneur, je vous pose donc cette question : ‘À quoi avez-vous été ordonnés ? À prêcher mon Évangile’.» (D&A 50:13-14). Joseph Smith, le prophète, a déclaré : « Après tout ce qui a été dit, [notre] devoir le plus grand et le plus important est de prêcher l’Évangile. » ( History of the Church, 2:478). C’est pourquoi, quel que soit notre appel ou notre office dans la prêtrise, notre appel, pour chacun de nous, est de prêcher l’Évangile. Ainsi, un soixante-dix est un missionnaire, et il en est de même pour le président de pieu, pour l’évêque, et pour chaque membre. Nous sommes tous appelés à être missionnaires, parce que c’est en fait l’essence de tous les appels dans le royaume de Dieu.
Le Seigneur a décidé de hâter l’œuvre du salut à notre époque. Partout où nous tournons nos regards, dans les paroisses et les pieux de Sion d’Europe, nous sommes témoins de miracles dans la conversion de nombreuses personnes qui acceptent joyeusement et fidèlement l’Évangile. Beaucoup même demandent spontanément à se joindre au royaume de Dieu par le baptême. Je suis encore touché par le témoignage puissant qu’une sœur a rendu à une conférence. Elle a raconté qu’elle avait eu le désir d’aider une voisine qui, à cause d’un accident, ne pouvait plus se prendre en charge. Tandis qu’elle l’aidait, elle a vu beaucoup d’autres personnes la visiter, entre autres de jeunes américaines. Lorsqu’elle a demandé qui étaient tous ces gens, on lui a dit qu’ils étaient membres de son Église et que ces américaines étaient missionnaires. Quand, plus tard, cette sœur a demandé à sa voisine comment elle pouvait la remercier de son aide généreuse, celle-ci lui a répondu simplement : « Je ne veux ni argent ni cadeau, mais il y a une chose que vous pouvez faire pour moi, si vous voulez vraiment me remercier : permettez-moi de rencontrer vos missionnaires. » Elle a été baptisée une semaine plus tard, et son mari et son fils ont aussi été baptisés peu après. Le Seigneur avait préparé toute une famille à se joindre à l’Église.
C’est une époque de miracles. Le Seigneur prépare le cœur de nos amis, des membres de notre famille et de nos voisins, comme jamais auparavant. Si nous comprenons l’essence de notre appel, nos efforts seront magnifiés et multipliés. Durant ma mission, j’ai enseigné l’Évangile à un jeune homme qui en a fait une pendant que j’étais encore moi-même missionnaire. Je n’aurais jamais imaginé que j’enseignerais l’Évangile à un jeune homme qui, en tant que missionnaire, influencerait la vie de beaucoup, comme ses enfants après lui, ou mes enfants après moi, comme dans une chaîne spirituelle infinie. Finalement, nous ne pouvons même pas imaginer la portée éternelle de ce que nous faisons en tant que missionnaires.
Ammon a concentré ses efforts sur une seule famille, celle du roi Lamoni, et les bénédictions se sont étendues à toute la nation (Alma 19:36). Il peut en être ainsi pour nous, en cette époque de miracles, si seulement nous ouvrons la bouche. Puissions-nous comprendre la véritable nature de notre appel, de « l’appel dans l’appel », sachant que le cœur de beaucoup a été préparé, et que le Seigneur nous bénira dans nos efforts et étendra notre influence dans les éternités. Nous sommes tous appelés à être missionnaires. Maintenant est le moment d’accomplir son œuvre. « Tournez-vous vers moi dans chacune de vos pensées; ne doutez pas, ne craignez pas » (D&A 6:36).