Il veille au bonheur de chacun de ses enfants

Il veille au bonheur de chacun de ses enfants

En juin 2014, mon médecin m’a diagnostiqué un liposarcome, un cancer rare très agressif. J’ai reçu une bénédiction de la prêtrise et ma femme, mes quatre garçons et moi-même avons commencé à prier avec une ferveur inhabituelle. Les membres de notre paroisse, qui par ailleurs nous ont beaucoup entourés, ont fait de même. Leurs prières se sont avérées très efficaces : malgré la chimiothérapie, les douleurs abdominales et l’extrême fatigue consécutive aux nuits sans sommeil, nous sommes restés sereins.

liposarcome,

Au bout de deux mois de traitement, la tumeur avait doublé de volume, faisant craindre le pire. Il fallait opérer. Or, non seulement l’issue de l’opération était incertaine, mais elle impliquait l’ablation d’autres organes comme le côlon, le rein gauche, la rate, l’estomac, le pancréas. Le choc !

Au cours des jours qui ont suivi, je me suis interrogé sur mon degré de foi et me suis remémoré la parabole de la veuve et du juge inique (Luc 18:1-8). J’ai alors décidé de supplier mon Père céleste plusieurs fois par jour de m’accorder les bénédictions suivantes :

  • que le chirurgien soit inspiré quant au protocole à appliquer
  • que ses gestes soient sûrs
  • que les organes menacés soient préservés
  • qu’il n’y ait pas d’effets secondaires post-opératoires
  • que ma convalescence aussi bonne que rapide

J’ai persévéré dans la prière jour après jour, rejoints bientôt par plus de trois-cents membres du pieu de Lyon, qui ont jeûné pour moi. Je me suis senti poussé à le dire au chirurgien, qui avait lui-même grandement besoin d’être rassuré.

Lorsque je me suis réveillé de l’opération, ma femme m’a dit que c’était un succès : l’intervention n’avait duré que trois heures (au lieu des huit annoncées), l’intégralité de la tumeur (dix-neuf kilogrammes) avait pu être enlevée, l’estomac, le pancréas et la rate étaient préservés, et le côlon, même réduit au quart de sa taille, restait fonctionnel.

Seulement trois jours après l’opération, j’ai recommencé à marcher. Deux semaines plus tard j’étais chez moi. Aujourd’hui, je suis en rémission complète, sans douleur ni difformité.

A travers cette épreuve j’ai appris que la vie est éphémère - chaque moment passé avec les miens a désormais une saveur toute particulière - et que notre Père Céleste veille au bonheur de chacun de ses enfants.

J’ignore les raisons exactes pour lesquelles j’ai été épargné, mais je me suis promis de m’acquitter au mieux des tâches qui me seront confiées par les serviteurs autorisés du Seigneur.

J’ai offert à mon chirurgien un exemplaire dédicacé du Livre de Mormon et lui ai fait part de mon témoignage. Lors de notre prochain rendez-vous, je compte bien faire le « suivi » !