Entourée des bras de son amour

Entourée des bras de son amour

Betty, ma maman, a vécu alitée dans une maison de retraite de Bourgogne, se faisant transfuser deux fois par mois, jusqu’au jour de janvier 2013 où l’on a décelé des anticorps dans son sang. Compte tenu de son grand âge et de l’aggravation de ses troubles cognitifs, toute transfusion, et finalement tout traitement, s’avéraient impossibles. Face à la gravité de la situation, mon mari et moi avons décidé de nous rapprocher d’elle en Bourgogne.

Très amaigrie (elle était devenue anorexique), elle stressait et devenait agressive envers les aides-soignantes, au point qu’on m'a demandé de lui couper les ongles pour éviter les griffures.

Face à l’aggravation de son état de santé, qui m’affectait profondément, il ne me restait plus qu’à implorer Dieu de lui venir en aide. L’idée m’est alors venue de lui écrire cette simple prière sur le tableau blanc accroché au mur, près de son lit :

« Ô Dieu, Père éternel, merci de bien vouloir m'entourer des bras de ton amour. C'est mon humble prière, au nom de ton divin Fils, Jésus-Christ. Amen. Ta fille bien-aimée, Betty. »

« Ô Dieu, Père éternel, merci de bien vouloir m'entourer des bras de ton amour. C'est mon humble prière, au nom de ton divin Fils, Jésus-Christ. Amen. Ta fille bien-aimée, Betty. »
Sylvie Maret.  (Photo :  Michel Méné)
March FRPetit.jpg

J'étais persuadée que cette prière fervente serait une protection pour elle, et ce fut le cas. De la fin du mois de janvier 2013 jusqu'à son décès, le 14 mars 2013, Maman a été  miraculeusement apaisée : elle semblait désormais parfaitement étrangère à sa situation et nos visites quotidiennes se sont métamorphosées en longues semaines d'échange et d'amour.

Ensemble, nous avons mis une dernière main au livre de souvenirs familial et à son journal personnel. Comme elle n'avait plus la force de se lever ni d'écrire, j’écrivais à sa place, regroupant ses écrits et souvenirs. Son beau regard profond reflétait l'amour et la douceur. Derrière l'apparence d’un corps devenu squelettique, une belle âme laissait entrevoir un coin des cieux. Dans sa chambre, l'atmosphère était paisible.

Dieu a répondu à « sa » prière en l’accompagnant jusqu'à son dernier souffle. Ensuite, aidée de ses sœurs visiteuses, je l'ai habillée et maquillée. Elle reposait désormais en paix sur son lit, nimbée d’une sphère de beauté, comme rajeunie.

Je sais que les prières sincères et ferventes sont toujours exaucées. Oui, notre Seigneur nous entoure toujours des bras de son amour, si nous nous tournons vers lui avec foi et l'implorons.